Régime de retraite assurée - Entreprise (RRA–E)

Le concept de Régime de retraite assurée – Entreprise (RRA–E) démontre à l’actionnaire d'une société privée sous contrôle canadien (SPCC) les bénéfices de l’assurance vie permanente comme protection pour sa société. Il illustre également une stratégie financière qui permet de tirer des revenus de retraite supplémentaires de manière fiscalement avantageuse.

Voici comment fonctionne le concept RRA–E :

  • Le preneur, une SPCC, souscrit un contrat d'assurance vie permanente avec valeur de rachat.
  • Le preneur paie les primes ou les dépôts du contrat, ce qui permet, au fil du temps, de générer une valeur de rachat.
  • Après plusieurs années, au moment où l'actionnaire décide de prendre sa retraite, la société preneur du contrat d’assurance ou la personne assurée (l’actionnaire), fait un emprunt sous forme de prêt ou de marge de crédit auprès d’une institution financière et consent à mettre en garantie le contrat d'assurance en faveur du prêteur.
    Important : Le fonctionnement de la stratégie varie selon la personne qui emprunte, soit la société ou l’actionnaire. Vous devez déterminer avec votre client ou cliente de ce qui convient le mieux selon la situation.
  • Dans les projections faites pour cette stratégie, aucun remboursement du capital de l’emprunt ni des intérêts capitalisés n’est effectué du vivant de la personne assurée.
  • Au décès de la personne assurée, le processus de règlement varie selon la personne qui a fait l’emprunt :

    Emprunt par la société

    • Le montant d’assurance est versé à la société en franchise d’impôt.
    • L’emprunt, incluant les intérêts, est remboursé à l'institution financière lors du règlement prévu au contrat d'assurance.
    • L’excédent du montant d’assurance peut être versé à la succession sous forme de dividende par le compte de dividende en capital non imposable (ce montant est limité à un maximum équivalent au montant d’assurance moins le coût de base rajusté (CBR) du contrat).
      S’il y a un surplus, il est imposable et versé à la succession par le compte de dividende ordinaire.

    Emprunt par l’actionnaire

    • Puisque c'est l’actionnaire qui a fait l’emprunt sur une base personnelle auprès de l'institution financière et que la société a accepté de garantir cet emprunt personnel avec un actif lui appartenant, il est important, au moment du décès, que la succession libère le contrat d’assurance en remplaçant la garantie par des actifs appartenant à la personne assurée ou à sa succession.
    • C’est à cette seule condition que nous verserons le montant d’assurance à la société en franchise d’impôt.
      Au décès de l’actionnaire, il y aurait un avantage imposable si le montant de la prestation de décès (auquel la société a droit) est utilisé directement au paiement du solde du prêt de l’actionnaire.
    • Le montant équivalent au montant d’assurance moins le CBR est versé à la succession par le compte de dividende sans déduction d’impôt. L’excédent, soit un montant équivalent au CBR, est imposable et versé à la succession par le compte de dividendes ordinaire.
    • La succession rembourse alors le prêt et le surplus est disposé selon les volontés de la personne décédée
      Important : Si l'actionnaire a effectué l'emprunt personnellement et que la société accepte de mettre en garantie son actif (dans ce cas-ci, le contrat d'assurance), il doit verser annuellement à sa société des frais de garantie ou déclarer un avantage imposable qui peut prendre l’une de ces 2 formes :
      • La différence entre les taux d’intérêt sur l’emprunt avec et sans la mise en garantie, soit généralement un écart de 2 % du taux sur l’emprunt accumulé;
      • Les frais que l’actionnaire aurait dû payer à un tiers (non lié) pour obtenir, sur son emprunt, une garantie telle qu’acceptée par la société, généralement un pourcentage fixe annuel d’environ 1 % applicable sur la plus-value de l’emprunt.

    Ces possibilités sont illustrées dans le rapport et il vous appartient de bien comprendre et expliquer à votre clientèle les effets que ces frais peuvent avoir à moyen et long terme sur les sommes nettes reçues. Votre cliente ou client pourra ainsi décider laquelle des 2 approches, l’emprunt par la société ou l'emprunt par l’actionnaire convient le mieux à sa situation.

    Nous avons fourni une liste de contrôle que vous pouvez utiliser afin de confirmer que votre cliente ou client a reçu l’information par écrit et qu’elle ou il comprend qu’un avantage imposable doit être inclus à ses revenus. Aussi qu’elle ou qu’il doit consulter un ou une fiscaliste pour établir le montant de l’avantage imposable relié au concept et que nous n’assumons aucune responsabilité concernant cet avantage imposable.

    Idéalement, la clientèle devrait recevoir une confirmation de son ou sa fiscaliste confirmant qu’elle a été conseillée à propos du montant de l’avantage imposable avant la mise en œuvre du concept. Les honoraires sont à la charge de la personne qui demande l’expertise.

Avertissement : la détermination du montant de l’avantage imposable est une question de fait, en fonction de la situation particulière de votre cliente ou client (par exemple, le dossier de crédit de l’actionnaire, l’évolution du dossier de crédit de l’actionnaire, les garanties données sur l’emprunt, etc.). De plus, le montant de l’avantage imposable peut varier si la situation de la personne qui emprunte change (par exemple, baisse de sa cote de crédit).